Le Cameroun pourrait créer de nouvelles sources de croissance économique et stimuler son développement en renforçant la participation du secteur privé dans son économie, notamment dans les secteurs du transport et des banques, en diversifiant son secteur agro-industriel et en saisissant les opportunités offertes par l’urbanisation, ont suggéré la Société financière internationale (IFC) et la Banque mondiale dans un nouveau rapport rendu public mercredi.
Un communiqué publié sur le site de l’IFC explique que le rapport intitulé : «Diagnostic du secteur privé (CPSD) du Cameroun», passe au crible les défis et les opportunités liés au développement du secteur privé au Cameroun et propose une feuille de route visant à permettre à ce pays de créer un environnement plus propice à la croissance, à l’investissement et à la création d’emplois.
Le rapport met en avant la nécessité pour le Cameroun de réduire le poids du secteur public dans l’économie afin d’accroître l’investissement privé et la productivité, ainsi que de diversifier le secteur agricole, notamment en développant la production de cacao, d’huile de palme et de bananes.
«Le Cameroun aspire à l’émergence et à la prospérité à l’horizon 2035», fait remarquer le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, Abdoulaye Seck, cité dans le document, ajoutant que «la concrétisation de cette vision ambitieuse nécessitera un changement de paradigme afin de renforcer l’implication des investisseurs privés, aussi bien nationaux qu’étrangers».
Abdoulaye Seck salue le fait que l’appel au privé est déjà prévu dans la Stratégie nationale de développement 2021-2030 (SND30) du Cameroun, laquelle Stratégie a pour objectif de faire du secteur privé le moteur de la création d’emplois et de la transformation économique.
Dans le même ordre d’idées, le représentant régional d’IFC pour le Cameroun, Sylvain Kakou, soutient qu’«un secteur privé plus fort aidera le Cameroun à mieux exploiter ses ressources naturelles et à offrir davantage de perspectives économiques à sa population en pleine croissance».
Il a en outre, souligné que «le CPSD a pour but d’aider à redéfinir le modèle économique du pays. Cela passera par la mise en œuvre de réformes visant à créer un climat d’affaires favorable, par le renforcement des investissements et par la création de marchés résilients».