Le Conseil de l’Union européenne (UE) a annoncé, jeudi dans un communiqué, sa décision d’ajouter huit personnes à la liste des acteurs faisant l’objet de mesures restrictives en République démocratique du Congo (RDC).
Il s’agit d’un homme politique congolais, Justin Bitakwira, ancien ministre du Développement rural, qui dans ses discours publics, aurait, «de manière répétée, incité à la violence et encouragé la discrimination et l’hostilité à l’égard de la communauté Banyamulenge, ciblée et attaquée par des groupes armés» ; d’un membre de l’armée congolaise, le colonel Joseph Nganzo Olikwa, qui, en raison de ses fonctions, «porte une responsabilité dans les récentes violations des droits de l’homme commises par les FARDC» (Forces armées congolaises).
Cinq membres de différents groupes armés sont également épinglés par l’UE. Il s’agit de Willy Ngoma, porte-parole du mouvement du 23 Mars (M23), Ruvugayimikore Protogène, chef des Forces démocratiques de libération du Rwanda–Forces Combattantes Abacunguzi (FDLR-FOCA), Meddie Nkalubo des Forces démocratiques alliées (ADF), Désiré Londroma Ndjukpa, un dirigeant du groupe Coopérative pour le développement du Congo-Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais (groupe Codeco-URDPC) et William Yakutumba de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC).
L’UE a, enfin, sanctionné un homme d’affaires belge, Alain Goetz, responsable d’une entreprise qui «reçoit, achète, raffine et commercialise de l’or illicite provenant de mines en RDC contrôlées par des groupes armés».
L’Union a prorogé d’une année les sanctions déjà infligées à 17 personnes et qui consistent précisément en une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE, en un gel des avoirs, et en une interdiction de coopérer avec des citoyens et des entreprises de l’Europe communautaire.
Le Conseil européen dit inscrire ses initiatives dans le cadre d’une approche intégrée de l’UE visant à soutenir les efforts déployés par les autorités de la RDC pour instaurer une paix durable et stabiliser la partie orientale du pays. Il assure continuer de suivre de près la situation dans le pays et envisager, si nécessaire, d’autres mesures restrictives en fonction de l’évolution de la situation.