Le gouvernement malgache tient mordicus au nouveau calendrier des élections communales prévues en juillet, et qui a été validé, début mars, par le conseil des ministres.
«Les élections vont se tenir à la date annoncée, le 31 juillet», a précisé le directeur de cabinet de la présidence de la République, Henry Rabary-Njaka, devant des représentants de la communauté internationale qui étaient en réunion, ce lundi 13 mars, avec les autorités malgaches.
Seulement, à trois mois et demi du scrutin, les autorités malgaches n’ont pas encore bouclé le budget nécessaire pour ces élections. «Il reste à trouver un montant de 7 millions de dollars», a reconnu Rabary-Njaka qui a assuré en même temps, qu’«avec la volonté des uns et des autres d’avancer, (…) cet aspect sera résolu dans les semaines qui suivent».
Parmi les sources de financement du prochain scrutin, Antananarivo table sur les partenaires internationaux pour rassembler la somme de 20 millions de dollars indispensable au financement des élections communales. Mais, pour certains chefs de partis politiques, et même pour la communauté internationale, il revient d’abord à l’Etat malgache de mobiliser les fonds nécessaires.
Hormis la question du budget, des partis politiques relèvent des manquements dans la préparation de ce scrutin et redoutent des élections non transparentes. Parmi les retards invoqués l’opération de dépôt des candidatures vient à peine d’être lancée. Compte tenu du temps requis pour l’étude des dossiers, la campagne et autres dispositions, certains candidats craignent que le pouvoir en place ne procède à de telles manœuvres dans le but d’écarter certains adversaires au régime.
Selon la feuille de route de sortie de crise signée en 2011, la tenue des élections communales devrait conduire à la mise en place d’un nouveau Sénat.