La justice tchadienne vient d’accorder la liberté provisoire à quatre-vingt mineurs poursuivis pour leur participation aux manifestations du 20 octobre 2022.
«Une demande de liberté provisoire en leur faveur a été déposée et le juge y a accédé» a confirmé jeudi le procureur de la République, Moussa Wade Djibrine, précisant toutefois, que «l’instruction suit son cours».
Ces jeunes font partie des personnes arrêtées par centaines lors des manifestations d’octobre contre le gouvernement de transition, à l’issue du dialogue national inter-tchadien dont les résultats ne font pas l’unanimité au sein des acteurs socio-politiques du pays. La violente répression de cette manifestation a occasion une cinquantaine de morts.
Lundi dernier, le Procureur de la République a prononcé la condamnation de 262 personnes arrêtées dans les mêmes conditions, après des audiences foraines à huis clos dans le bagne de Koro Toro, à 600 km au nord-est de la capitale. Ces audiences qui ont duré quatre jours, ont été boycottées par l’ordre des avocats du Tchad.