Les services du FMI et les autorités ghanéennes sont parvenus à un accord portant sur un prêt de 3 milliards de dollars, a annoncé le Fonds ce mardi 13 décembre. Cet accord doit être maintenant validé par le conseil d’administration du FMI à Washington.
Ledit accord intervient à l’heure où le pays déjà accablé par une lourde dette, fait face à une dure crise économique aggravée par une inflation record de plus de 40% et l’effondrement du cours de sa monnaie, le CEDI, et la situation n’a fait qu’empirer depuis l’invasion russe en Ukraine.
Conclu à titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), le prêt «vise à rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette tout en jetant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive» dans le pays, a déclaré le chef de mission du FMI au Ghana, Stéphane Roudet.
Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, est sous le feu des critiques pour sa gestion de la crise économique et notamment pour avoir sollicité l’aide du FMI.
Nombre de Ghanéens craignent qu’avec cet accord, le gouvernement ne soit forcé d’imposer des mesures d’austérité dictées par le FMI, ce qui impacterait un peu plus, le pouvoir d’achat de la population, déjà confrontée à l’explosion des prix des produits alimentaires et énergétiques.
Un des principaux producteurs de cacao et d’or en Afrique, le Ghana est aussi producteur de gaz et de pétrole, mais les paiements des services de la dette ont grimpé en flèche. Et comme le reste de l’Afrique subsaharienne, il est durement touché par les conséquences de la pandémie mondiale du coronavirus et de la guerre en Ukraine et surtout de la mauvaise gouvernance.