Le chef de la Maison russe à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, Dmitri Syty a reçu vendredi dernier, un colis piégé dont l’explosion l’a gravement blessé.
Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères, explique que «l’’incident s’est produit au moment où Dmitri Syty ouvrait un colis qu’il avait reçu et qui s’est avéré être bourré d’explosifs», ajoutant que «la victime a été transportée immédiatement à l’hôpital, où des soins médicaux lui ont été prodigués en urgence».
Le fondateur de la société de sécurité privée russe Wagner, Evguéni Prigojine, a d’emblée accusé la France d’être derrière cet incident, rappelant que «le 11 novembre, Dmitri Syty a reçu un colis en provenance du Togo, contenant une photo de son fils qui vit en France. Il contenait une note disant qu’il recevrait la prochaine fois la tête de son fils si les Russes ne se cassent pas du continent africain et n’ouvrent pas les portes aux Français».
«Aujourd’hui, poursuit-il, Syty a reçu un nouveau colis. Malgré toutes les instructions de sécurité qu’il avait reçues, Dmitri Syty, bouleversé et croyant que la tête de son fils était dans le colis, l’a ouvert. Une explosion a eu lieu».
Prigojine aurait ainsi demandé au ministère russe des Affaires étrangères de lancer une procédure pour déclarer «la France comme Etat soutien du terrorisme».
De son côté, la diplomatie russe a estimé que «cet acte criminel vise clairement à empêcher les activités de la ‘Maison russe’ à Bangui, et, plus largement, à nuire au bon développement des relations amicales entre nos deux pays».
Mais la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna a démenti vendredi, depuis Rabat où elle était en visite, les accusations du chef de Wagner, affirmant que «cette information est fausse et c’est même un bon exemple de la propagande russe et de l’imagination fantaisiste qui caractérise parfois cette propagande».
La France, ainsi que les Nations unies, rappelle-t-on accusent régulièrement les mercenaires de Wagner d’être responsables des exactions contre les civils en République centrafricaine.