Le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a reconduit lundi à sa direction, le président Cyril Ramaphosa, lors d’un congrès réuni à Johannesburg.
Quelque 4.500 délégués du Congrès national africain, venus des quatre coins du pays, étaient appelés à voter lors d’un Congrès de cinq jours qui s’était ouvert vendredi dernier dans un centre de conférence près de Johannesburg, dans une ambiance de grand-messe aux couleurs de l’ANC au pouvoir depuis avril 1994.
Ramaphosa, 70 ans, a obtenu 2.476 voix de délégués du parti, contre 1.897 pour son unique concurrent, son ex-ministre de la Santé, Zweli Mkhize, 66 ans, lui aussi mis en cause l’an dernier, dans un scandale de corruption. Ce vote largement en faveur du président lui ouvre la voie à un second mandat présidentiel, si l’ANC sort vainqueur des élections générales de 2024.
Le profil du prochain vice-président était attendu aussi. L’ANC a élu à ce poste qui sert traditionnellement de rampe de lancement pour de futurs présidents, Paul Mashatile, 61 ans, originaire du township le plus pauvre quartier de Johannesburg, qui était jusqu’ici trésorier du parti.
Cyril Ramaphosa a été élu à la tête de l’ANC, juste après avoir échappé à une procédure de destitution au parlement, qui a paradoxalement resserré les rangs autour de lui.
Criyl Ramaphosa, à la tête d’une immense fortune acquise dans le monde des affaires, est accusé d’avoir tenté de dissimuler le vol de liasses de dollars cachées dans un canapé dans l’une de ses propriétés, en 2020. L’enquête de police se poursuit, le président n’a pas encore été inculpé à ce stade des investigations et risque de ne point s’inquiéter vu le poids de l’ANC sur la scène politique du pays.
La pénurie d’énergie et la corruption ont lourdement pesé sur la confiance des investisseurs étrangers et sur la production des entreprises durant le 2è trimestre de cette année 2022, ce qui a causé une contraction de l’économie de 0,7%, selon les chiffres de l’Agence sud-africaine des statistiques.