La Cour pénale libyenne basée à Tripoli a condamné lundi, à la peine capitale 17 personnes reconnues coupables d’appartenance au groupe jihadiste Etat islamique (EI) et d’avoir commis des violences meurtrières pour son compte en Libye, selon le bureau du Procureur général.
Outre les 17 peines de mort, le tribunal a condamné deux suspects à la prison à vie et 14 autres à des peines de prison diverses, selon la même source.
Les 17 hommes ont été reconnus coupables d’avoir commis des actes associés à l’EI et d’avoir «porté atteinte à l’Etat et à la paix sociale, adoptant la violence et l’action armée dans la ville de Sabratha (ouest) et ses environs», a ajouté le bureau du Procureur général dans un communiqué, précisant que les mis en cause sont accusés d’avoir «tué 53 personnes, détruit des bâtiments publics et fait disparaître des dizaines de personnes».
Profitant de l’absence de l’Etat, l’EI s’est implanté dans plusieurs villes libyennes, faisant de celle de Syrte son bastion en juin 2015 avant d’en être chassé en 2016. Les jihadistes qui n’ont pas été tués dans les combats ou ont été arrêtés, se sont repliés vers le désert mais également dans des villes de l’ouest libyen.
La Libye a sombré dans le chaos depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011 par une coalition occidentale, avec deux pouvoirs rivaux, une myriade de milices armées et des mercenaires étrangers disséminés dans le pays, sur fond d’ingérences étrangères.
Dans ce pays nord-africain, deux gouvernements se disputent aussi le pouvoir depuis mars 2022, l’un basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah et un autre basé à Tobrouk et conduit par Fathi Bachagha et soutenu par l’armée autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est.