Le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué mardi lors d’une conférence de presse en marge de la 4ème journée algéro-allemande de l’énergie à Alger, que son pays ne s’aligne pas sur la décision de l’Union européenne relative au plafonnement des prix du gaz naturel sur les marchés énergétiques.
«L’Algérie ne soutient pas l’idée de plafonner les prix» dans la mesure où «le plafonnement des prix impactera directement les investissements en amont», a-t-il expliqué, dénonçant dans la foulée, la «démarche unilatérale» de l’Union européenne.
Arkab a défendu des idées selon lesquelles «les marchés de l’énergie doivent rester libres pour pouvoir poursuivre les réalisations et les investissements dans l’amont», soulignant que «la transparence des marchés de gaz sans restriction, ni discriminations sont plus qu’une simple nécessité».
Rappelant les accords conclus entre l’Algérie et ses partenaires en Europe pour la fourniture du gaz naturel, Arkab a déclaré que «nous sommes parfaitement d’accord avec nos partenaires européens pour ce qui est des prix à long terme».
Ce lundi 20 décembre, l’UE a annoncé l’adoption d’un mécanisme qui prévoit un plafonnement du prix du gaz à 180€/MWh, et qui entrera en vigueur le 15 février 2023, mettant en avant la nécessité de faire face à «la flambée des prix sur les marchés».
Ce prix est un peu plus élevé que celui en vigueur actuellement, c’est-à-dire 115 euros. Mais il avait atteint 350€/MWh en été 2022.
Le mécanisme de l’UE s’enclenchera automatiquement dès que le prix du contrat mensuel atteindra 180 euros/mégawatt-heure pendant trois jours consécutifs.
Le marché international du gaz naturel est confronté à de fortes tensions depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Plusieurs pays européens veulent s’affranchir du gaz russe, en guise de représailles contre Moscou.