La justice ivoirienne a requis mercredi la prison à perpétuité à Abidjan contre quatre accusés d’être complices dans l’attentat jihadiste commis en mars 2016 dans la ville balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, où ont été tuées, 19 personnes dont des Européens.
A l’issue d’un réquisitoire de plus de deux heures, le procureur de la République Richard Adou a demandé la perpétuité, «une peine exemplaire et dissuasive», contre les quatre accusés présents physiquement au procès, qui sont jugés depuis fin novembre dernier.
14 autres accusés sont en fuite ou détenus au Mali et parmi eux, certains «cerveaux» de l’opération pour lesquels le procureur a également requis la prison à vie.
Tous ces prévenus sont accusés «d’actes terroristes, assassinat, tentative d’assassinat, recel de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre et de complicité desdits faits».
Les quatre accusés présents à l’audience, Hantao Ag Mohamed Cissé, Sidi Mohamed Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry, sont particulièrement soupçonnés d’avoir été des complices de cette attaque, en aidant les cerveaux de l’opération notamment dans le repérage du lieu de l’attentat, ce que les mis en cause nient en bloc.
Le 13 mars 2016, trois assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, très fréquentée par des étrangers, puis pris d’assaut plusieurs restaurants, tirant à la kalachnikov sur des clients à la terrasse avant d’être abattus par les forces de sécurité ivoiriennes.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attaque perpétrée en réponse à l’opération antidjihadiste au Sahel menée par la France et ses alliés. La Côte d’Ivoire a été aussi visée pour avoir livré quatre membres d’Aqmi aux autorités maliennes.
Le principal suspect, Kounta Dallah, est toujours en cabale. Les autorités ivoiriennes ont drastiquement renforcé les contrôles à leurs frontières et mis en place des mesures de sécurité dans le pays pour prévenir de tels actes.