Un camp de la mission de paix au Mali «MINUSMA» à Ansongo, près de Gao au nord-est malien, a été la cible d’une opération kamikaze perpétrée mercredi, par un véhicule 4X4 bourré d’explosif, faisant plusieurs morts et blessés.
Dans un communiqué, le gouvernement malien précise que mercredi vers 11h30 (heure locale), un véhicule piégé a explosé à l’entrée du camp de la MINUSMA à Ansongo, dans la région de Gao, alors qu’il tentait d’y pénétrer, faisant trois morts à savoir le terroriste lui-même, un enfant et un personnel civil de la MINUSMA.
Des enfants jouaient au football près du camp, lorsque le véhicule tout terrain a explosé à l’entrée du camp des casques bleus.
Selon la même source, l’attentat a fait 21 blessés parmi les civils, dont neuf casques bleus du contingent nigérien, tous évacués sur les plateformes médicales à Gao.
Le Gouvernement de la République du Mali, ajoute le communiqué, «condamne avec la plus grande fermeté cet acte ignoble et lâche perpétré contre des soldats de la paix et les populations civiles innocentes».
La nouvelle attaque qui n’a pas encore été revendiquée, intervient le jour même où le groupe de médiation internationale réunissait les parties maliennes à Alger, pour sceller un accord paix inter-maliens, déplore le gouvernement malien.
Selon le député d’Ansongo, Abdul Malick Diallo, le 4X4 n’avait pas suivi la route de Gao, mais arrivait de la brousse et fonçait à grande vitesse tout droit sur la base militaire des casques bleus. La sentinelle du camp, précise-t-il, a sommé le conducteur de s’arrêter et a tiré sur le véhicule chargé d’explosifs, provocant son explosion.
La MINUSMA dont 40 soldats ont trouvé la mort sur le front malien depuis le début de son intervention dans ce pays, a vivement condamné cette nouvelle attaque contre les casques bleus.
Le camp de la mission de l’Onu avait déjà essuyé par le passé, des tirs de roquette, mais c’est la première fois qu’il est la cible d’une opération kamikaze.