Après les remous soulevés par la modification du code électoral au Burkina Faso, chez les partisans de l’ex-président, Blaise Compaoré, c’est autour de la communauté internationale de manifester ses inquiétudes.
Dans un communiqué publié mardi 14 avril, les Etats-Unis ont exprimé leurs inquiétudes au sujet de la modification apportée au code électoral burkinabè le 7 avril dernier. Le texte modifié prévoit l’exclusion aux prochaines élections, de toutes les personnalités proches de l’ancien chef d’Etat, Compaoré, qui avaient soutenu, en fin 2014, le projet de révision de la Constitution pour changer l’article limitant les mandats présidentiels.
«Les modifications apportées au code paraissent incompatibles avec les principes démocratiques de la liberté d’expression, la liberté d’association et des élections libres, équitables et pacifiques», précise le communiqué qui exhorte en même temps les autorités de transition «d’utiliser une approche coordonnée, consensuelle et inclusive dans la conduite des élections».
Bien avant la réaction américaine, les ambassadeurs de plus pays occidentaux, accrédités à Ouagadougou, avaient attiré l’attention du gouvernement burkinabè sur le fait qu’il revient au peuple de choisir son candidat parmi tous ceux qui vont se présenter et qui devraient représenter toutes les souches. Aussi, après les arrestations opérées dans le clan des partisans de Compaoré, il incombe au gouvernement de respecter la loi dans le traitement des détenus, ont-ils soutenu.
Ces diplomates étaient invités le 13 avril dernier par le ministère burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, pour un échange en vues sur les modifications apportées au code électoral. Les autorités burkinabè ont fait savoir à cette occasion, qu’elles ont voulu répondre à la volonté du peuple d’exclure les dirigeants de l’ancien régime qui s’étaient obstiné à modifier la Constitution.
Concernant les arrestations des anciens dirigeants du régime Compaoré, le chef de la diplomatie burkinabè a rassuré qu’elles n’ont pas un caractère politique, mais relèvent plutôt des procédures judiciaires concernant la gestion de certains anciens responsables.