A peine lancé, l’enrôlement des électeurs s’enraille en République démocratique du Congo (RDC) pour cause de plusieurs manquements susceptibles de renforcer les doute concernant la crédibilité du processus électoral en cours.
Dans les Centres d’enregistrement des électeurs à travers la RDC, plusieurs manquements font surface et ralentissent considérablement l’opération entamée le 24 décembre dernier.
Centres d’enrôlement difficiles à trouver, bureaux sans machines ou agents, couplés à une faible communication sur l’opération: voilà les réalités du recensement électoral devant aboutir aux élections générales, dont la présidentielle le 20 décembre 2023.
«Il n’y a pas de machines. Ils auraient dû reporter au lieu de fixer une date et ensuite ne rien faire quand les gens arrivent», s’est plaint lundi un citoyen congolais après plusieurs heures dans la file d’attente.
Son malaise est partagé par le Consortium des missions d’observations électorales citoyennes. «Nous avons constaté qu’il y a une très grande lenteur dans l’opération et un manque de maîtrise de ces nouvelles machines par les opérateurs de saisie. Plus de 50% des centres d’inscription n’étaient pas ouverts. Ceux qui étaient ouverts, il n’y avait peut-être pas d’agents suffisants, pas de matériel. À certains endroits, on a vu le matériel arriver en taxi. On sent que cette opération a été lancée dans la précipitation», confie son président, Patrick Ntambwe.
Une dizaine de provinces sont concernées pour le moment par ces opérations d’enrôlement, le reste suivra courant le mois de janvier 2023. La Commission en charge de l’organisation des scrutins (CENI) attend un fichier électoral d’au moins 5 millions de votants.