Au Bénin, sept partis politiques sont en lice pour les législatives qui se tiendront le 8 janvier 2023. Ces derniers ont démarré leurs campagnes à travers des panneaux géants aux grands carrefours de Cotonou et des villes de l’intérieur, de petites caravanes bruyantes dans les quartiers, messes ou culte d’action de grâce, prière musulmane.
Officiellement lancé le 23 décembre 2022 à zéro heure pour s’achever le 6 janvier à minuit sur toute l’étendue du territoire national du Bénin, cette campagne de 15 jours sera l’occasion pour les différents partis politiques de présenter aux populations des villes et campagnes du pays les ambitions qu’ils nourrissent pour le Bénin afin de susciter l’adhésion des électeurs et obtenir leurs suffrages.
La particularité de ce scrutin : la première participation du parti ‘’Les Démocrates’’, de l’ancien président Boni Yayi, participe. C’est donc le premier scrutin qui pourrait être qualifié d’inclusif sous la présidence de Patrice Talon, depuis son arrivée au pouvoir en 2016.
À Cotonou, Calavi, Porto-Novo et ailleurs, on voit le jaune et le vert des deux grands partis du camp de Patrice Talon, on aperçoit aussi les cauris des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et pour la première fois la flamme du parti Les Démocrates fait partie du décor électoral.
«Il y aura match», résume un observateur soulagé qui se réjouit de la présence des Démocrates dans la course. Cela s’appelle les couleurs du pluralisme, ajoute-t-il. Sur les affiches, les visages des candidats et des candidates s’affichent.
Les premières attaques ont aussi commencé. «Nous faisons une campagne d’opposition», explique Éric Houndété, des Démocrates. Les médias diffusent les messages des 7 partis en compétition et des débats. L’élection législative du 8 janvier prochain représente un enjeu majeur dans le sens où elle marquera une transition en vue de déboucher sur les consultations générales prévues pour 2026.
En effet, les députés à l’Assemblée nationale du Bénin seront élus au suffrage universel direct, au scrutin de liste à la représentation proportionnelle, pour un mandat de trois ans contre cinq ans auparavant dans les 24 circonscriptions correspondant aux limites des départements.