La Cour d’assises d’Abidjan a condamné mercredi à la prison à perpétuité onze accusés, dont sept par contumace, pour l’attentat jihadiste de la ville balnéaire de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, qui avait fait 19 morts en mars 2016, dont des Européens.
La Cour a reconnu les accusés, tous Maliens, «coupables des faits qui leur sont reprochés et les condamne à l’emprisonnement à vie», a déclaré le juge Charles Bini. Quatorze autres accusés sont en fuite ou détenus au Mali: sept ont également été condamnés à perpétuité par contumace, sept autres acquittés.
Le 21 décembre, le procureur Richard Adou avait demandé la prison à perpétuité, «une peine exemplaire et dissuasive», contre dix des dix-huit accusés, dont les deux «cerveaux» de l’attaque et les quatre présents au tribunal: Cissé Hantao Ag Mohamed, Kounta Sidi Mohamed, Cissé Mohamed et Hassan Barry.
Parmi eux, les hommes présentés comme les cerveaux de l’attentat, Kounta Dallah. Ce Malien, qui s’est rendu en Côte d’Ivoire à la mi-février 2016, a été présenté comme celui qui a coordonné l’attaque. Mimi Ould Baba, considéré également comme l’un des chefs de la cellule qui a perpétré l’attentat de Grand-Bassam, est quant à lui toujours au Mali, où il a été arrêté par l’armée française en 2017. Il est également accusé d’avoir été le «chef des opérations» des attaques contre le café Cappuccino et l’hôtel Splendid à Ouagadougou, qui ont fait 30 morts en janvier 2016.
Le 13 mars 2016, sur la plage de Grand-Bassam, 19 personnes ont été tuées et 33 blessées. L’attaque, revendiquée par Aqmi, avait suscité un véritable choc en Côte d’Ivoire et illustré la force de frappe des groupes jihadistes au Sahel.