La coalition Yewwi askan wi mènera bel et bien son concert de casseroles prévu pour ce samedi 31 décembre, au même moment où le président Macky Sall s’adressera à la Nation, à l’occasion du nouvel An.

«Nous voulons que le 31 décembre à 20h00 que le monde entier entende le bruit des casseroles pour savoir que le peuple n’est pas content de Macky Sall et de son gouvernement. Je demande à tous les Sénégalais de tous les âges de participer à ce concert de casseroles pour faire le maximum de bruit, car Macky Sall ne connaît que cette langue», a déclaré l’opposant Ousmane Sonko, aux côtés d’autres membres de la plateforme, lors d’un point de presse tenu mercredi 28 décembre.

Derrière cette manifestation, les leaders de la plateforme exigent l’ouverture des poursuites judiciaires recommandées par la Cour des Comptes dans son rapport d’audit sur la gestion du fonds Force-Covid-19. Des détournements des fonds pourraient, en effet, avoir eu lieu.

«Mille milliards ont été mis sur la table (…) pour lutter simplement contre la mort, pour sauver des Sénégalais. Et pendant ce temps, ces 1000 milliards qui ont été destinés à lutter contre la mort, certains ministres sans vergogne et sans scrupule se sont servis comme de vulgaires malfrats», a martelé l’opposant Cheick Tidiane Youm.

Devant la critique de tenir ce concert à l’heure du discours du président et de fouler ainsi aux pieds les principes de la République, les opposants soulignent que cette tradition n’est consacrée par aucune Constitution et encore moins par une loi.

«Que l’on nous respecte. On n’a de leçons à recevoir de personne. Est-ce que ceux qui détournent les deniers publics connaissent la République ? (…) Le 31 décembre n’a rien à voir avec la République», a lancé Sonko.

«Moi, depuis l’avènement de Macky Sall, je cherche la République mais je ne la vois nulle part. (…) Donc, chers partenaires au développement ou partenaires techniques et financiers, nous vous interpellons sur ces scandales révélés par la Cour des comptes», a déclaré l’opposant Habib Sy.

Leur collègue Maimouna Bousso a indiqué que «les Sénégalais disent qu’ils n’ont plus rien n’à attendre de Macky Sall» et ne peuvent donc suivre leur président pendant 45 minutes.