Dans le cadre de la lutte contre le banditisme, lancée depuis le 7 avril, le gouvernement burkinabè vient de mettre en jeu une prime pour toute personne qui dénoncerait un présumé bandit.
«Une somme 150.000 à 250.000 FCFA sera donnée à toute personne qui pourrait nous fournir des informations sur certaines personnes. Cette somme pourrait évoluer en fonction de la teneur de l’information», a affirmé le ministre de l’administration territoriale de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Dénise Barry, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 16 avril.
Les autorités réunissent tous les moyens nécessaires pour gagner la «guerre sans merci contre l’insécurité», menée sur tout le territoire national et assurée par toutes les forces de sécurité. Le département de la sécurité s’était fixé l’échéance du 17 novembre prochain pour donner satisfaction à cette opération de lutte contre le banditisme. A ce jour, 3 853 personnes ont été interpellées et 64 armes à feu saisies, selon le ministre qui assure qu’«aucun véritable développement ne saurait s’inscrire dans un climat de méfiance, de peur et d’insécurité ».
Depuis l’insurrection populaire de fin octobre dernier, qui avait conduit à la démission du président Blaise Compaoré, après 27 années au pouvoir, le Burkina est toujours en proie à des violences qui se soldent parfois par des morts parmi la population, civils et forces de sécurité compris.
Le ministre Barry qui estime que la sécurité «requiert une mobilisation et un investissement de toutes et tous» a appelé tous les citoyens à prêter main forte aux forces de sécurité pour traquer les bandits «jusqu’à leur dernier retranchement».
Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples encourage le gouvernement dan son action.