Le gouvernement du Malawi a annoncé lundi la fermeture jusqu’à nouvel ordre, des établissements scolaires des deux plus grandes villes du pays, en raison de l’aggravation de l’épidémie du choléra.
La fermeture des établissements du primaire et du secondaire «est due à l’augmentation récente et continue du nombre de cas de choléra et de décès» engendrés par la maladie, a expliqué la ministre de la Santé, Khumbize Chiponda.
Mme Chiponda a précisé que cette annonce «tardive a été prise uniquement dans l’intérêt de la santé de nos élèves», rappelant que la rentrée était reportée d’au moins deux semaines dans la capitale Lilongwe et la ville de Blantyre (sud), alors que les élèves devaient reprendre les cours mardi, au retour des vacances.
Ce pays pauvre d’Afrique australe a enregistré près de 18.000 cas de choléra et 595 décès depuis le mois de mars. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il s’agit de la plus grande épidémie de cette maladie à toucher le Malawi depuis dix ans.
Le choléra est contracté par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par une bactérie. Il provoque généralement diarrhées et vomissements et peut être très dangereux pour les jeunes enfants.
A l’occasion du réveillon du Nouvel An, Mme Chiponda a renouvelé son appel aux chefs religieux à encourager leurs fidèles à se faire soigner lorsqu’ils présentent des symptômes de la maladie, même si une partie de la population refuse les traitements au nom de croyances religieuses.
L’épidémie actuelle de la maladie endémique au Malawi est « la plus grande enregistrée ces dix dernières années », notait l’OMS dans un communiqué, en novembre.
La maladie touche chaque année entre 1,3 million et 4 millions de personnes sur la planète, faisant jusqu’à 143.000 morts par an.