Le budget adopté par l’Organisation des Nations Unies pour l’exercice 2023, s’élève à 3,4 milliards de dollars, un montant devant permettre à l’institution de «répondre aux nombreuses crises auxquelles le monde est confronté», a déclaré le Président de l’Assemblée générale, Csaba Kőrösi, dans un message sur Twitter.
Les délégations se sont félicitées de cette enveloppe consensuelle. Cependant, elles ont dénoncé le nombre de votes demandés, entre autres par la Fédération de Russie, sur les dispositions relatives au financement des mécanismes du Conseil des droits de l’homme.
Pour le Groupe des 77 (pays non alignés) et la Chine, il s’agit d’un évènement historique. Mais pour la deuxième fois consécutive, le Groupe des États d’Afrique a accusé la Commission de n’avoir pas pu s’entendre sur le financement de la consolidation de la paix dans le continent noire.
Elle est en outre parvenue à un résultat «inhabituel» sur le budget des missions politiques spéciales: l’adoption d’une «résolution squelettique» ne devrait pas être un précédent, a prévenu le Groupe des 77 et la Chine.
Tentant d’expliquer ces dysfonctionnements, la commission a d’abord invoqué les retards dans la mise à disposition des documents nécessaires, puis les recommandations du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB).
Mais, d’après l’Union européenne, la faute principale incombe aux délégations qui s’écartent des méthodes de travail traditionnelles, au détriment du consensus, comme en atteste le nombre de votes demandés pour priver de financement des mandats, en particulier dans le domaine des droits humains.
«Notre devoir est de faire en sorte que tous les mandats conférés par l’ensemble des États Membres de l’ONU soient pleinement exécutés et dotés des ressources nécessaires. Ce n’est pas le temps qui est un facteur essentiel, c’est la confiance », a affirmé l’Union européenne, en ajoutant que cette confiance doit être la pierre angulaire de la coopération entre les groupes régionaux.
De leur côté, les États-Unis ont qualifié le processus budgétaire d’inefficace et de dysfonctionnel, menant bien trop souvent à des conclusions regrettables et au report de décisions importantes.
«Quelles que soient nos différences idéologiques», ont-ils préconisé, «nous devons réexaminer très sérieusement la façon dont travaille cette Commission. Elle n’est bonne ni pour cette institution, ni pour les pays qu’elle représente et encore moins pour les personnes qui dépendent de l’aide des Nations Unies», ont-ils martelé.