La région arabe a enregistré un taux de chômage de 12% en 2022, soit le taux le plus élevé au monde, révèle une étude sur l’évolution économique et sociale dans la région arabe, publiée le week-end dernier par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESAO) et reprise mardi 3 janvier sur le site d’information de l’ONU.
L’étude prévoit, cependant, que les efforts de reprise économique post-Covid-19 entraîneront une très légère baisse de ce taux l’année prochaine, à 11,7%.
Au chapitre de la pauvreté, le phénomène a pris de l’ampleur, affectant 130 millions de personnes dans les pays arabes, soit plus d’un tiers de la population de la région. Ce taux devrait augmenter au cours des deux prochaines années, pour atteindre 36% en 2024.
La région arabe pourrait connaître une croissance économique de 3,4% en 2023, malgré les perturbations provoquées par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine et son taux d’inflation s’établirait à 8% cette année et à 4,5% en 2024, contre 14% en 2022, souligne le rapport de la CESAO.
La CESAO souligne qu’en dépit des perspectives de croissance positives au niveau régional, la guerre en Ukraine a exacerbé les écarts entre les pays concernés, lesquels ont réagi diversement aux répercussions de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Cette commission onusienne a pour mission, dans le cadre de son étude annuelle, de fournir une analyse des dernières tendances sociales et économiques dans la région afin d’aider les Etats membres de la Ligue arabe à élaborer et à mettre en œuvre des politiques fondées sur des données factuelles et à améliorer les processus de planification économique en vue d’un développement durable et inclusif.