Le président togolais, Faure Gnassingbé qui assure la médiation dans l’affaire des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, a quitté Bamako en direction de la Côte d’Ivoire, indiquent sources proches de la présidence malienne et ivoirienne.
Lors de son séjour à Bamako, le président togolais «a plaidé la grâce présidentielle», a assuré un responsable de la présidence malienne. La présidence togolaise a précisé dans la soirée de ce mercredi 4 janvier que Faure Gnassingbé a échangé avec Alassane Ouattara dans la foulée de sa brève visite à Bamako.
Les 46 militaires ivoiriens soupçonnés par la junte malienne d’être des «mercenaires» ont été condamnés le 30 décembre à vingt ans de réclusion criminelle.
Ils ont été déclarés coupables d’«attentat et complot contre le gouvernement» malien, «atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat», «détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre (…) ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur», à l’issue d’un procès expéditif de deux jours à Bamako.
Dans son discours du Nouvel an, le président ivoirien Alassane Ouattara a promis que les soldats incarcérés «regagneront bientôt le sol ivoirien». «Il faut faire confiance au chef de l’Etat», a déclaré mercredi Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, à l’issue du Conseil des ministres.
«La Côte d’Ivoire a choisi une voie, celle de la négociation, c’est la voie diplomatique, nous restons résolument engagés dans cette voie-là», a-t-il ajouté.
Concernant les condamnations des soldats ivoiriens, il a déclaré: «Nous ne commentons jamais les décisions de justice prise en Côtes d’Ivoire, il n’y a pas de raison que nous commentions les décisions de justice prises à l’étranger».
Le 22 décembre, la visite à Bamako d’une délégation officielle ivoirienne en présence du ministre togolais des Affaires étrangères, s’était conclue par la signature d’un mémorandum entre la Côte d’Ivoire et le Mali.