Un tribunal de Madrid vient d’ouvrir une enquête sur l’«enlèvement et torture» de deux opposants en Guinée équatoriale, ce qui a provoqué la colère du gouvernement de Malabo qui se plaint d’«ingérence» dans ses affaires internes.
Dans son instruction, la justice espagnole soupçonne trois personnalités équato-guinéennes d’avoir fait kidnapper, fin 2019 au Soudan du Sud, quatre opposants au régime des Obiang qui arrivaient d’Espagne, de les avoir rapatriés de force à Malabo et de les avoir fait torturer de manière répétée. Deux parmi eux étaient des citoyens espagnols d’origine équato-guinéenne.
Une version des faits que rejette le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, affirmant que ces personnes étaient «des terroristes arrêtés par les autorités soudanaises et extradés vers la Guinée équatoriale en vertu d’un mandat d’arrêt international» émis par Malabo.
Le tout-puissant fils du Chef de l’Etat de Guinée équatoriale estime que cette enquête de la justice espagnole est une «ingérence» dans les affaires de son pays, un Etat indépendant et souverain. La Guinée équatoriale est dirigée d’une main de fer depuis 1979, par le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.