La Cour constitutionnelle au Gabon a mis fin, jeudi, au mandat du Bureau du Centre gabonais des élections (CGE), pour n’avoir pas été renouvelé dans les délais impartis.
«Il est constaté la fin des pouvoirs du Bureau actuel du Centre Gabonais des Elections, suite au non-renouvellement de celui-ci dans les délais impartis par la Cour Constitutionnelle», a déclaré la haute juridiction dans son verdict.
La Cour constitutionnelle a été saisie, le 3 janvier dernier, par une requête émanant du parti «Réagir» de l’opposition dirigé par François Ndong Obiang, pour constater l’illégitimité du Bureau du CGE.
Le bureau dissout avait été mis en place en avril 2018 pour un mandat de deux ans qui a été prorogé à deux reprises, en juin 2020 (en pleine pandémie de Covid-19) et en octobre 2022. Une autre prolongation devait intervenir le 15 décembre dernier, mais elle n’a pas eu lieu.
Selon la loi, un nouveau bureau devrait être mis en place par le gouvernement, dans les trente jours qui suivent la notification de la décision de la justice. Entre temps, l’intérim est assuré par le président et les deux Vice-présidents, assistés du secrétaire général.
«Nous prenons acte de la décision de la Cour constitutionnelle», a déclaré le parti Reagir, par la voix de son porte-parole, Etienne Francky Meba Ondo, qui a considéré cette dissolution comme «une victoire pour le respect de l’Etat de droit» et a appelé le gouvernement à se soumettre à la décision de la Cour.
«Nous allons (…) nous activer, avec nos pairs de l’opposition, à regarder les modalités de notre participation à ce renouvellement qui a été exigé par la Cour», a-t-il également informé.
Le CGE a pour mission d’organiser dans quelques mois les élections générales (présidentielles, législatives, locales et sénatoriales) de 2023.