Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk a annoncé vendredi 6 janvier, avoir adressé une correspondance au ministre burkinabè des Affaires étrangères, au sujet de l’enquête sur le meurtre d’au moins 28 personnes dont les corps ont été découverts à Nouna, dans la province de Kossi au Nord-ouest du Burkina, les 30 et 31 décembre derniers, indique un communiqué de l’ONU.
«Il est encourageant que les autorités aient annoncé l’ouverture d’une enquête sur cet incident. Je leur demande de veiller à ce qu’elle soit rapide, approfondie, impartiale et transparente et de demander des comptes à tous les responsables, quel que soit leur poste ou leur rang», a-t-il déclaré, ajoutant que «c’est le moins que l’on puisse faire pour les victimes et leurs proches».
Si dans sa communication sur ce drame, le gouvernement s’était limité à annoncer le nombre de victimes et l’ouverture immédiate d’une enquête «pour élucider les circonstances du drame et situer toutes les responsabilités», certaines organisations de la société civile ont eu à pointer du doigt les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui sont des supplétifs de l’armée nationale.
Des civils armés qui seraient des VDP se livrent «librement à des pillages organisés et à des exactions ciblées sur des populations civiles sur un fond de délit de faciès et de stigmatisation», a dénoncé le Collectif contre l’Impunité et la stigmatisation des communautés (CISC).
Confronté au terrorisme depuis 2015, le Burkina a lancé fin octobre une campagne de recrutement de 50.000 VDP pour appuyer l’armée dans la lutte contre ce phénomène.