Charles Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (COJEP), un parti politique de l’opposition ivoirienne, a estimé mercredi que la Commission électorale indépendante (CEI), dans sa forme actuelle «est un organe de crise», appelant à sa réforme.
«La CEI qui est là, c’est un organe de crise» et à deux niveaux, a souligné Blé Goudé, expliquant, au cours d’une conférence de presse, que «la CEI dans sa forme actuelle a été conçue à Marcoussis (en France, à la suite de la crise politico-militaire de 2002) pour contenter les différents acteurs en son temps».
Il milite pour qu’on «confie la Commission électorale à des techniciens qui ne sont d’aucun parti politique», car, a-t-il dit, «s’il n’y a pas de personnes neutres à la CEI, à l’élection présidentielle de 2025, on aura les mêmes actes et le même conflit» que lors des précédentes élections, parce que les ambitions des partis politiques seront au centre de ces joutes électorales».
L’opposant Goudé a lancé un appel aux différents leaders politiques afin de «faire en sorte que d’abord en 2023, les élections municipales (et régionales) qui arrivent, la vraie victoire soit zéro mort et zéro blessé». N’étant pas candidat parce que condamné à 20 ans de prison, il compte donner de la voix pour un scrutin apaisé. Il a déclaré vouloir un jour «gouverner la Côte d’Ivoire».
Après six ans de procès, Blé Goudé et l’ex-Président Laurent Gbagbo ont été définitivement acquittés par la CPI, le 31 mars 2021, mais le chef du COJEP a regagné sa terre natale seulement le 26 novembre 2022, après l’obtention de son passeport des autorités ivoiriennes.