Le gouvernement malien, à travers, le ministère de l’Administration territoriale a invité ce jeudi les partis politiques à une réunion consacrée au projet en cours d’une nouvelle Constitution.
Un avant-projet ayant été remis le 11 octobre 2022 au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, réaffirme notamment l’unité de l’État malien, son caractère laïc et prévoit aussi la création d’un Haut Conseil de la Nation- l’équivalent d’un Sénat- en renforçant les attributions du président.
Une fois le texte définitivement bouclé par une commission de finalisation créée par décret le 19 décembre dernier, un référendum sera organisé pour proposer aux Maliens d’accepter ou de rejeter la nouvelle Loi fondamentale.
Le parti d’opposition la «Convention nationale pour la solidarité en Afrique», dirigée par l’ancien Premier ministre, Soumana Sako a affirmé dans une déclaration publiée par le portail d’information Maliweb, que le «régime issu» des coups d’État militaires d’août 2020 et de mai 2021 ne donne pas de légitimité à la junte pour élaborer une nouvelle Constitution au nom du peuple malien.
Le mouvement dirigé par l’influent imam Mahmud Dicko, qui dirige la Coordination des mouvements, associations et soutiens (CMAS), a lui aussi affirmé que la junte au pouvoir n’a aucune compétence pour mener à bien ce projet constitutionnel.
«Nous pensons que ce n’est pas une nouvelle constitution qui peut aider le Mali à sortir de la crise multidimensionnelle qu’il vit depuis de nombreuses années», souligne le groupe dans un communiqué signé le 9 janvier.
Le Mali a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement en 2012 d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord du pays.