La région nord-éthiopienne du Tigré enregistre un bilan « positif », un peu plus de deux mois après la signature de l’accord de paix qui a mis fin au conflit dévastateur dans cette région, ont assuré ce jeudi 12 janvier, la France et l’Allemagne qui appellent néanmoins, Addis-Abeba à rendre justice aux victimes de la guerre au Tigré.
« Il n’y a pas de paix durable sans justice, pas plus en Éthiopie qu’ailleurs, mais pas moins non plus, c’est une des conditions de la paix durable que de faire la justice », a prévenu la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, lors d’une visite conjointe de deux jours en Éthiopie avec sa collègue allemande Annalena Baerbock.
« Il est important que les crimes soient jugés », a abondé en ce sens la ministre allemande des Affaire étrangères, Annalena Baerbock, soulignant que les femmes avaient particulièrement souffert d’exactions et de viols pendant ces deux années de conflit qui ont opposé les rebelles du Tigré aux forces éthiopiennes soutenues par l’Erythrée.
En novembre 2022, le gouvernement éthiopien avait conclu un accord de paix avec le Front populaire de libération du Tigré (FPLT). L’armée éthiopienne a annoncé jeudi le retrait d’une force régionale pro-gouvernementale d’une ville stratégique du Tigré, conformément à l’accord de paix.
Il s’agit d’une étape importante de l’accord de paix signé en novembre entre Addis Abeba et les rebelles tigréens pour mettre un terme à un conflit meurtrier ayant fait en deux ans, plusieurs centaines de milliers de morts.
Les deux ministres ont également rencontré lors de leur séjour en Ethiopie, la présidente Sahle-Work Zewde, qui est depuis 2018 la première femme chef d’État d’Éthiopie, à Addis-Abeba, la capitale du pays.