La ville de Fès, située au centre-nord du Maroc, qui a récemment accueilli le Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, «s’érige depuis des siècles en creuset de religions et de cultures», souligne l’ONU dans un article consacré à la capitale spirituelle du Royaume et publié ce dimanche 15 janvier, sur son site d’information.
Le service de presse de l’ONU cite pour exemple «le cimetière juif de Fès, vieux de 200 ans» qui «symbolise la coexistence harmonieuse des diverses communautés de la ville».
Il cite aussi quelques témoignages, dont celui de Johanna Devico Ohana, une bénévole juive à ce cimetière, qui rappelle l’harmonie régnant au Maroc, dans les relations entre différentes communautés. «Ici, nous vivions en harmonie. Il n’y avait pas de tension. Nous savions tous que nous étions juifs, musulmans ou catholiques, et nous n’avons jamais eu de problèmes de ce point de vue», assure-t-elle.
Son père, qui avait dû quitter le Maroc pour des raisons de santé, lui aurait demandé, avant de mourir, de lui faire cette promesse: «si jamais je meurs en France, ramènes-moi à Fès». «Mon père était un amoureux du Maroc et un amoureux de Fès», confie Ohana.
Fondée au IXème siècle, la ville de Fès qui a tenu le rôle de capitale du Maroc pendant des centaines d’années, est aujourd’hui connue pour ses arts, ses sciences, son artisanat et ses activités commerciales, indique le site onusien, ajoutant que la médina de Fès, souvent décrite comme le centre culturel et spirituel du Maroc, est inscrite au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
La ville, forte de sa diversité humaine, était le lieu approprié pour accueillir le neuvième Forum de l’Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC), qui s’est tenu en novembre 2022, explique le service de presse de l’ONU.
Cette édition a été inaugurée par le juif André Azoulay, conseiller du Roi Mohammed VI et père de la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. «Le Maroc s’est construit autour d’un modèle d’ouverture, d’harmonie et de synergie grâce à ses confluents arabo-islamiques, amazighs et saharo-sassanides, qui s’est encore enrichi par des apports africains, andalous, hébreux et méditerranéens», a rappelé Azoulay dans son discours.