Les habitants congolais de la ville de Goma située à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), ont été empêchés ce mercredi, d’exprimer leur mécontentement contre l’inaction de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) déployée dans la région, pour combattre les groupes armés, dont le M23.
Des mouvements citoyens et d’autres groupes de la société civile avaient appelé à une manifestation ce 18 janvier dans les rues de Goma pour dénoncer cette force régionale qui, selon eux, «ne fait rien» pour assurer la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC.
Mais le rassemblement a été violemment dispersé à coup de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Les organisateurs, dont le mouvement citoyen «Lutte pour le changement» (LUCHA), ont fait état de plusieurs arrestations parmi les manifestants et dénoncé «la répression contre les journalistes qui ont couvert l’action».
L’ONG congolaise «Journalistes en danger», partenaire de Reporters Sans frontières (RSF), signale que trois journalistes ont été blessés lors de la manifestation. Deux autres ont été «gardés au Commissariat provincial de la police. Ils ont passé près de 4 heures dans une salle et ont fait l’objet d’un procès-verbal. Il leur était reproché d’avoir couvert une manifestation non autorisée», a déclaré Tuver Wundi, représentant de l’ONG dans la province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu.