Le Ghana connaît un ralentissement de l’inflation au niveau des prix à la production, selon les données de l’office des statistiques ghanéen.
Le chef du département des statistiques industrielles, a déclaré que cette baisse de l’inflation des prix à la production pourrait être «de bon augure pour les consommateurs si le taux du Cedi (monnaie locale) se stabilise le mois prochain».
Cette inflation qui concerne les variations des prix des produits en «sortie d’usine» était de 52,2% en décembre 2022 en glissement annuel, contre 78,1% en décembre 2021.
Avec une inflation historique de plus de 50%, l’effondrement du cours de la monnaie locale, des prix à la pompe qui ont doublé et une dette dont le remboursement avale la moitié des revenus de l’Etat, le Ghana est aux prises avec une grave crise économique, sa pire crise, depuis des décennies. C’est surtout la chute du cours la monnaie – le cedi – qui s’est dévaluée de plus de 50% par rapport au dollar américain, qui a contribué à augmenter la valeur de la dette publique de 6 milliards de dollars. Début décembre Accra a conclu un prêt de renflouement avec le FMI à hauteur de 3 milliards de dollars.
La Banque centrale du Ghana (BoG) avait augmenté son taux directeur en novembre 2022 dans une tentative d’endiguer le problème de la cherté de la vie et de faire face aux difficultés liées à la dette.
Le Ghana a annoncé en décembre la suspension «provisoire» du paiement des échéances sur une partie de sa dette extérieure, dont les eurobonds. Cette mesure vise à «empêcher une nouvelle détérioration de la situation économique, financière et sociale du Ghana, a annoncé dans un communiqué, le ministre des Finances ghanéen, Ken Ofori-Atta.