Le président français Emmanuel Macron a dit dimanche attendre «des clarifications» de la part du Burkina Faso sur une éventuelle demande de départ des troupes françaises stationnées dans le pays dans un délai d’un mois.
Evoquant «une grande confusion» dans les informations qui ont circulé depuis samedi à Ouagadougou, Macron a expliqué vouloir attendre que le président de transition Ibrahim Traoré «puisse s’exprimer» à ce sujet.
«Je pense qu’il faut garder beaucoup de prudence, nous attendons des clarifications de la part de M. Traoré», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse franco-allemande à Paris.
Les autorités du Burkina ont demandé «le départ des soldats français dans un bref délai», dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays depuis plusieurs mois, selon des informations de l’Agence d’information burkinabè (AIB).
«Dans les heures à venir, vous verrez un certain nombre d’informations tendant à revoir nos relations avec certains Etats», avait prévenu mardi devant des étudiants, le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir suite à un putsch fin septembre, le deuxième en huit mois.
La France, ex-puissance coloniale, qui maintient un contingent de près de 400 hommes de ses forces spéciales au Burkina Faso dans le cadre de sa lutte anti-jihadistes au Sahel, est contestée par les Burkinabè depuis plusieurs mois.
Les troupes de l’armée française ont été déjà forcées de quitter le Mali voisin à la demande des autorités putschistes de Bamako qui ont en même temps, fait appel aux de la société de sécurité privée Russe Wagner.
Les autorités du Burkina ont récemment manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats notamment en matière de lutte contre le jihadisme qui mine ce pays depuis 2015.