Le correspondant de la chaîne française d’information en continu, France24, à Ouagadougou a été convoqué lundi par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), le lundi 23 janvier. Les autorités de la Transition reprochent à la chaîne française d’informations son traitement de l’enlèvement des femmes à Arbinda, dans le nord du pays.
L’instance de régulation des médias lui a demandé des explications sur son angle de traitement du rapt de 66 femmes à Arbinda, les 12 et 13 janvier, libérées par l’armée burkinabè, le vendredi 20 janvier 2023.
Début décembre 2022, le gouvernement a suspendu Radio France Internationale (RFI) «jusqu’à nouvel ordre», pour un «manquement grave et propagation d’information mensongère».
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a confirmé, lundi, que les autorités burkinabè ont demandé le départ des troupes françaises basées dans le pays, dans un délai d’un mois. «Ce que nous dénonçons, c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France», a précisé Jean-Emmanuel Ouédraogo dans une interview sur Radio-Télévision du Burkina (RTB).
Le président français Emmanuel Macron a dit dimanche attendre «des clarifications» de la part du Burkina Faso sur une éventuelle demande de départ des troupes françaises stationnées dans le pays. La France, ex-puissance coloniale, qui maintient un contingent de près de 400 forces spéciales dans le pays dans le cadre de sa lutte anti-jihadistes au Sahel, a déjà dû quitter le Mali voisin à la demande des autorités putschistes – qui ont aussi décidé de recourir aux services de la société de sécurité privée Russe Wagner. Les autorités du Burkina ont récemment manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats notamment en matière de lutte contre le jihadisme qui mine ce pays depuis 2015.