Les compagnies minières en Zambie, ont obtenu gain de cause dans leur combat contre l’augmentation de la taxe de redevances minières que le gouvernement zambien avait décrétée.
En décembre 2014, le parlement avait adopté une nouvelle loi sur la taxe minière qui prévoyait une révision à la hausse des royalties devant être versées au trésor public, par des sociétés minières exerçant dans le pays, soit de 6 à 8% pour l’exploitation des mines souterraines et de 10 à 20% pour les mines à ciel ouvert.
Après de longues et houleuses tractations et négociations avec les exploitants miniers, le gouvernement a fini par céder, en revoyant à la baisse le taux contesté des royalties.
Ce lundi, le porte-parole du gouvernement de Lusaka, a annoncé dans un communiqué, que «la redevance sur l’exploitation minière à ciel ouvert ou du sous-sol sera fixée à 9%, contre les 20% imposés en janvier.»
La nouvelle loi sur les mines du cuivre qui avait pris effet le 1er janvier, était particulièrement dénoncée avec force par le géant canadien, Barrick Gold Corporation, qui avait scellé provisoirement les portes de sa mine et renvoyé tout son personnel au chômage forcé, dans l’attente d’une solution négociée. Cet exploitant d’une grande mine à ciel ouvert, menaçait ainsi de licencier ses 4.500 employés.
Pour le gouvernement zambien, l’augmentation des redevances était motivée par le fait que les citoyens zambiens ne bénéficient pas assez des richesses provenant des ressources minières dont regorge le sous-sol de leur pays. La Zambie occupe le 8ème rang mondial des producteurs de cuivre.
Mais la Chambre des mines de Zambie avait attiré l’attention des autorités sur les risques de la nouvelle loi, notamment un manque à gagner dû à une baisse de production au cours des prochaines années et une perte de milliers d’emplois qu’assure le secteur minier.
Le gouvernement ayant cédé à la pression des exploitants miniers, espère tout de même que la nouvelle redevance permettra à la monnaie nationale, qui s’était dépréciée ces trois derniers mois de 19% par rapport au dollar, de se revaloriser.