Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a condamné et dénoncé fermement l’attaque contre l’un de ses avions Sukhoi 25 par l’armée rwandaise, survenue mardi 24 janvier dans l’espace aérien congolais, précisément à Goma situé dans la province du Nord-Kivu, et dit qu’il n’entend pas se laisser faire.
Dans un communiqué, le ministère de la Communication et Médias explique que cet avion de chasse a été attaqué pendant qu’il entamait son atterrissage sur la piste de l’aéroport international de Goma.
«Les tirs rwandais ont été dirigés vers un aéronef congolais volant à l’intérieur du territoire congolais. Il n’a nullement survolé l’espace aérien rwandais. L’avion a atterri sans dégâts matériels majeurs», poursuit le document.
Selon le ministère, cette attaque s’ajoute à l’offensive déclenchée dans la matinée du mardi par l’armée rwandaise vers Kitchanga et immédiatement repoussée par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Dans l’entre-temps, ajoute le communiqué, il est observé des colonnes de militaires de l’armée rwandaise en provenance du Rwanda pour renforcer les positions de Kibumba et Bwito en prévision d’autres actions criminelles.
Kinshasa dit considérer «cette énième attaque du Rwanda comme une action délibérée d’agression qui équivaut à un acte de guerre n’ayant pour objectif que de saboter les efforts en cours dans la mise en œuvre des actions convenues dans le cadre des processus de Luanda et Nairobi pour la restauration de la paix à l’Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs».
Alors que la RDC va démarrer, dans quelques jours, les opérations d’enrôlement des électeurs au Centre et à l’Est de son territoire, le «gouvernement appelle l’attention de la communauté internationale sur la nécessité et l’urgence de maintenir la pression sur le Rwanda et le mouvement terroriste M23 pour qu’ils cessent la violence qui risque d’hypothéquer ces opérations en cette année électorale».
Kinshasa prévient qu’il se réserve «le droit légitime de défendre son territoire national et ne se laissera pas faire», bien qu’étant engagé dans les différents processus de paix.
La RDC et quelques pays occidentaux accusent le Rwanda de soutenir le mouvement rebelle M23 qui s’affronte avec l’armée congolaise à l’Est du pays, mais Kigali continue de nier cette accusation.