Le Cameroun vient de démentir avoir recours à un médiateur étranger pour régler le conflit dans les zones anglophone de ce territoire, désavouant ainsi le Canada qui affirmait avoir un rôle de facilitateur dans ce dossier.
«Le Cameroun n’a confié à aucun pays étranger ou organisation extérieure un rôle de médiateur ou de facilitateur pour régler la crise» en zone anglophone, a écrit dans un communiqué le porte-parole du gouvernement camerounais, Emmanuel René Sadi.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, avait pourtant annoncé en fin de semaine dernière avoir obtenu du gouvernement camerounais et plusieurs mouvements indépendantistes anglophones, un accord pour «entamer un processus en vue de parvenir à une résolution globale, pacifique et politique du conflit». Elle a également affirmé que «les parties ont également convenu de former des comités techniques pour commencer à travailler sur des mesures de confiance».
La cheffe de la diplomatie d’Ottawa a été critiquée suite à cette déclaration, notamment par Ayaba Cho, le chef des séparatistes, qui lui reproche un manque de bonne foi. Ce dernier avait appelé le gouvernement du Canada à «agir avec intégrité en publiant une déclaration qui reflète l’esprit et le contenu de ce sur quoi nous avons travaillé, négocié et convenu dans l’engagement et le mandat signés pour un cadre de négociation global dans la Déclaration de Toronto».