L’Intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN) qui comprend quatre centrales syndicales, a mis à exécution son mot d’ordre de grève générale de 48h, du 25 au 26 janvier, dans l’espoir de faire bouger le gouvernement qu’il accuse de ne pas tenir à ses engagements dont certains datent d’une dizaine d’années.
Vraisemblablement, la rencontre entre le président de la République, Mohamed Bazoum, et les cinq centrales syndicales représentatives du Niger, tenue le 19 janvier en présence de quelques membres du gouvernement, n’a pas donné les résultats escomptés.
La réunion avait pour ordre du jour les «préoccupations urgentes des travailleurs», dont le régime indemnitaire des agents de l’Etat, le paiement des incidences financières liées aux avancements et aux reclassements, l’indemnité spéciale de départ à la retraite, le statut général notamment le rehaussement de l’âge et l’indemnité spéciale de départ à la retraite, et le rehaussement du SMIG.
Quelques décisions étaient pourtant annoncées à l’issue de la rencontre, comme le rehaussement de l’âge de départ à la retraite, passant de 60 à 62 ans, une des principales doléances des centrales syndicales.
Selon les leaders de l’ITN, le mot d’ordre d’arrêt provisoire du travail est largement suivi et plusieurs secteurs seraient affectés (éducation, transport, la justice…). Ils préviennent que d’autres préavis de grève pourraient suivre au cas où les autorités ne répondent pas aux attentes des travailleurs.
Les quatre centrales syndicales qui constituent l’ITN sont l’Union des syndicats des travailleurs du Niger (USTN), la Confédération nigérienne de travail (CNT), la Confédération générale des syndicats libres (CGSL) et l’Union syndicale et progressiste des travailleurs (USPT).