La Cour d’assises de Bamako, siégeant en matière de terrorisme au Mali, a condamné à la peine capitale, mardi 24 janvier, l’auteur de l’attaque qui avait été perpétrée, le 22 février 2019 sur la route de Siby (Sud), contre cinq Casques bleus dont trois avaient péri.
L’accusé a été reconnu coupable d’actes de terrorisme, d’association de malfaiteurs, meurtre, vol qualifié et détention illégale d’armes à feu.
La Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), qui dit avoir fourni, dans ce dossier, un appui technique et scientifique à la Brigade de gendarmerie de Siby, a déclaré mercredi que «c’est la deuxième fois que des attaques spécifiques contre la MINUSMA sont au cœur d’une accusation judiciaire qui aboutit à un procès et à des condamnations au Mali».
La Mission rappelle, entre autres, que la Cour d’assises avait, le 21 septembre 2020, condamné à la réclusion à perpétuité une personne pour des faits de terrorisme qui avait avoué lors de l’enquête avoir posé des mines dans le nord du Mali, et dont le contingent tchadien de la MINUSMA aurait été victime.
Ce nouveau procès «s’inscrit dans les efforts que la MINUSMA met en place pour améliorer la réponse judiciaire des attaques contre les Casques bleus en ligne avec la résolution 2589 (2021) du Conseil de sécurité des Nations Unies», conclut la Mission dans son communiqué.
Le Mali, à travers sa justice, a aussi réitéré son engagement à protéger les membres des Nations Unies en application de l’Accord entre les Nations Unies et le Mali relatif au statut de la MINUSMA.
Soulignons que la peine de mort n’est plus appliquée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis qu’un moratoire sur les exécutions a été institué en 1980.