Des centaines de Burkinabè se sont rassemblés samedi dernier, à la Place de la Nation de Ouagadougou, à l’initiative de plusieurs organisations de la société civile, pour exprimer leur soutien à la Transition en cours, aux Forces de défense de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Sur plusieurs pancartes, en français et en arabe, des manifestants ont exprimé leur hostilité à la France. «A bas la France», «L’armée française dégage», «Macron dégage»…, pouvait-on lire sur certaines de ces pancartes.
A côté de ces messages hostiles à Paris, plusieurs affiches faisaient l’apologie au capitaine Ibrahim Traoré et à la Russie. Plusieurs personnes ont également manifesté dans les villes de Bobo-Dioulasso, d’Ouahigouya, pour les mêmes motifs.
Le Burkina Faso a exigé et obtenu de la France, le départ de ces forces spéciales, basées à la périphérie d’Ouagadougou. La France, ex-puissance coloniale, est contestée au Burkina Faso depuis plusieurs mois.
Depuis son arrivée au pouvoir en septembre à la faveur d’un putsch, le deuxième en huit mois, le capitaine Traoré et son gouvernement ont manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats notamment en matière de lutte contre le jihadisme qui mine ce pays depuis 2015. Depuis 2015, qui a fait plusieurs milliers de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.
Parmi les nouveaux partenaires envisagés par Ouagadougou, la question d’un éventuel rapprochement avec la Russie est régulièrement évoquée.
«La Russie est un choix de raison dans cette dynamique», et «nous pensons que notre partenariat doit se renforcer», a récemment souligné le Premier ministre burkinabè Apollinaire Kyélem de Tembela, à l’issue d’une entrevue avec l’ambassadeur de Russie Alexey Saltykov.