Le procès en appel de douze proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro a été renvoyé au 2 février 2023.
Selon l’avocat de la défense, Me Gohi Bi Raoul, le renvoi de ce procès qui devait avoir lieu ce lundi 30 janvier, est justifié «parce que le parquet général a manqué à une de ses obligations légales consacré aux droits de la défense. C’est-à-dire que la loi fait obligation au parquet général de nous communiquer la liste des témoins qu’ils entendent faire citer, 24h avant l’ouverture des débats. Ce qui n’a pas été fait», a-t-il indiqué.
Des partisans de Guillaume Soro avaient été interpellés 23 décembre 2019, pour atteinte à l’autorité de l’État et diffusion de fausses nouvelles puis jugés en juin 2021, au Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, alors que Guillaume Soro qui était à bord d’un vol privé le ramenant à Abidjan, a finalement atterri à Accra, capitale du Ghana, pays voisin, redoutant une arrestation.
Condamné à vie par contumace par le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau, dans cette affaire, pour complot contre l’autorité Etat, Soro a rejeté mi-2021 les verdicts impliquant aussi ses proches, les qualifiant d’«iniques et d’ordre politique», assurant ne pas renoncer à son combat politique.
Parmi les prévenus figure Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul, son ex-chef du protocole. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo. Le civil Traoré Babou, avait été acquitté.
Le tribunal avait prononcé également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, dont Guillaume Soro est le président.