Mamadou Billo Bah, le responsable de la mobilisation et des antennes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a été admis d’urgence mercredi, au service d’urologie de l’hôpital Ignace Deen de Conakry.
«Mamadou Billo Bah souffre de la dilatation de ses nerfs. Malgré l’insistance des médecins pour son hospitalisation, les responsables de la junte au pouvoir en Guinée refusent que lui soient accordés les soins nécessaires», a dénoncé le mouvement citoyen guinéen, dans un communiqué.
Selon le FNDC, Billo Bah aurait été violenté le 21 janvier dernier lors de son arrestation par des militaires. Poursuivi pour «participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices publics et privés, coups et blessures volontaires, incendie volontaire, pillage», l’activiste guinéen a été placé sous mandat de dépôt mardi 24 janvier 2023. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont appelé à sa libération immédiate.
«L’arrestation et la détention arbitraire de Mamadou Billo Bah constituent une violation des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique», a dénoncé jeudi dernier Samira Daoud, directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale.
Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Ibrahima Diallo, également membres du FNDC, mouvement citoyen dissous par les nouvelles autorités de Conakry, sont en détention préventive depuis le 1er août 2022, rappelle Mme Daoud qui demande à la junte guinéenne de «mettre un terme aux restrictions disproportionnées aux droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique».
La junte qui a pris le pouvoir par la force en 2021, interdit les manifestations depuis le 13 mai 2022. L’opposition l’accuse de confisquer le pouvoir et de faire taire toute voix discordante. Le FNDC est resté actif sous la junte, réclamant le retour rapide des civils au pouvoir.