Le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, s’est rendu hier mercredi au Mali, porteur d’un message du président de la Transition du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à son homologue malien, le colonel Assimi Goïta.
Durant son séjour à Bamako, le chef du gouvernement Burkinabè a également parlé du renforcement du dispositif sécuritaire entre les deux pays voisins dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les détails de cette coopération n’ont pas été communiqués à la presse.
Comme le Mali, le Burkina Faso, en particulier sa partie Nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique qui se multiplient.
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition du Burkina Faso depuis le coup d’Etat militaire du 30 septembre 2022 – le deuxième en huit mois – s’est donné pour objectif «la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes».
Les juntes militaires qui dirigent le Mali et le Burkina Faso ont chassé de leur territoire les troupes française à la faveur d’un rapprochement avec la Russie et sa société de sécurité privée «Wagner» pour tenter de neutraliser les groupes armés qui s’activent les deux pays.
Par ailleurs, le Président de la Transition malienne, le Colonel Assimi Goïta a accordé mardi, une audience à Moussa Faki Mahamat, Président en exercice de la Commission de l’Union Africaine (UA), qui effectuait une visite de travail de 72 heures au Mali.
«Nous sommes venus aujourd’hui faire le point avec les autorités de la Transition sur les étapes franchies et nous sommes heureux de constater que des progrès réels ont été accomplis par la transition malienne», s’est réjoui le Président de la Commission de l’UA, à sa sortie d’audience avec Goïta.
En novembre 2022, l’ancien président nigérian Goodluck, médiateur ouest-africain dans la crise politique au Mali s’était dit satisfait du processus censé mener à un retour des civils au pouvoir et que les autorités maliennes s’y consacrent «totalement».