Le Premier ministre éthiopien, Abyi Ahmed a rencontré pour la première fois, vendredi 3 février à Halala Kela, au sud de l’Ethiopie, des principaux chefs de la rébellion Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), en vue d’évaluer l’accord de paix signé en novembre 2022 à Pretoria, en Afrique du Sud.
Cet accord de paix devrait mettre fin au sanglant conflit qui a opposé pendant deux ans, le gouvernement fédéral d’Addis-Abeba et les rébellion de la région du Tigré (Nord).
Abyi Ahmed était accompagné d’une délégation comprenant, entre autres, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen. La délégation du TPLF était conduite par son commandant en chef, Tsadkan Gebretensae.
D’après la radiotélévision d’Etat, l’Ethiopian Broadcasting Corporation (EBC), les deux parties ont eu à évaluer «les actions menées jusqu’à présent sur la mise en œuvre des accords de paix de Pretoria et de Nairobi» et à discuter des questions qui «nécessitent une plus grande attention».
L’accord de paix prévoit en principe un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès et communications vers la région du Tigré.
Pendant la rencontre, des décisions auraient été prises sur les services bancaires et les moyens de transport desservant la région, d’après certaines sources bien informées.
Le conflit au Tigré avait commencé en novembre 2020, lorsque le Chef de l’exécutif éthiopien, Abyi Ahmed avait envoyé l’armée arrêter les dirigeants du Tigré qui tenaient tête à Addis-Abeba. La guerre entre l’armée fédérale et les forces loyales au TPLF a fait des milliers de morts.
Soulignant qu’avant la rencontre entre le Premier ministre et les responsables du TPLF, des autorités d’Addis-Abeba, dont des ministres, avaient effectué une première visite officielle, le 26 décembre dernier, à Mekele, la capitale de la région du Tigré, après 18 mois de guerre. Trois jours plus tard, c’était au tour de la police fédérale de faire son entrée dans la ville pour veiller sur la sécurité des institutions publiques.