Les chefs de la diplomatie du Mali, de la Guinée-Conakry et du Burkina Faso, tous dirigés par des juntes militaires suite à des putschs militaires, se sont rencontrés jeudi à Ouagadougou, a annoncé le gouvernement burkinabè.
«C’est la première fois que j’arrive au Burkina Faso depuis la lutte des Burkinabè qui a conduit à une rectification pour pouvoir recouvrer la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays frère», a déclaré le ministre malien, Abdoulaye Diop lors d’une conférence de presse conjointe tenue après leur séance de travail.
Pour sa part, le ministre guinéen, Morissanda Kouyaté a souligné qu’«ensemble, nous allons faire une déclaration vers les organisations régionales, pour qu’on puisse entendre encore de façon plus audible les réclamations et requêtes de nos peuples à travers nos gouvernements et nos leaders».
Le Mali le Burkina Faso qui sont confrontés à la violence jihadiste malgré le déploiement de forces internationales, ont connu en une série de coups d’Etat.
Après Bamako, le Burkina vient de demander le départ des forces françaises de son territoire. L’UE a quant à elle retiré une partie des effectifs de sa mission de formation militaire au Mali en réponse au déploiement, selon les Occidentaux, des mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner dans ce pays. Selon Bamako, il s’agit d’instructeurs russes.
Le capitaine Traoré, président de la transition au Burkina a également démenti la présence de mercenaires de Wagner dans son pays, affirmant que «nos Wagner, ce sont les VDP», Volontaires pour la défense de la patrie, les supplétifs civils de l’armée burkinabè.