La justice tchadienne lance ce lundi 13 février 2023, le procès de 455 membres du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), dans une procédure que les avocats de la défense jugent trop expéditive.
Le Fact est l’un des groupes politico-militaires les plus actifs au Tchad. Il est à l’origine de l’offensive lancée en avril 2021 au cours de laquelle, l’ancien Chef de l’Etat, Idriss Déby Itno avait été tué. Ses militants jugés ce lundi ont été arrêtés après l’échec de ce raid, et sont accusés d’«assassinat du chef de l’État, terrorisme, enrôlement de mineurs et atteinte à la sécurité de l’État».
Le dossier, qui trainait depuis deux ans, a connu une accélération soudaine la semaine dernière et les avocats de la défense semblent avoir été pris de court après l’annonce de la programmation des audiences sur ce 13 février.
«On nous a présenté des cartons de procès-verbaux à éplucher de vendredi à dimanche pour défendre des clients lundi. Ce n’est pas sérieux», a déploré un des avocats commis d’office. Ces derniers prévoient de réclamer un report de l’audience dès l’ouverture du procès afin de mieux préparer leur défense.