Le jeune journaliste somalien indépendant, Abdalle Ahmed Muminn qui accusé de menacer la sécurité de l’Etat en Somalie, a été condamné ce lundi à deux mois de prison ferme, ce qui provoqué la colère des défenseurs de la liberté d’expression.
Il a été arrêté en octobre 2022, peu après une décision du gouvernement de renforcer la répression contre les médias qui participent, selon les autorités, à la propagande des islamistes radicaux Al-Shebab.
Néanmoins, la décision de justice rendue ce lundi, irrite particulièrement le Syndicat des journalistes somaliens (SJS), dont Abdalle Ahmed Muminn est le Secrétaire général.
Le syndicat dénonce une «parodie de justice évidente» et promet de faire appel de cette condamnation qui «envoie non seulement un message effrayant à l’ensemble de la communauté des médias mais instille également la peur parmi les professionnels et les groupes de défense de la liberté de la presse» dans le pays, souligne le président du SJS, Mohamed Ibrahim.
Dans son dernier rapport, l’ONG internationale Reporters Sans Frontières (RSF) avait affirmé que la Somalie est le pays le plus dangereux pour les journalistes en Afrique.