Une unité israélienne avec à sa tête Tal Hanan, a truqué plus de 30 élections dans le monde, dont les deux tiers en Afrique anglophone et francophone a révélé ce mercredi 15 février, une enquête du Collectif de journalistes d’investigation «Forbidden Stories».
Pour mener sa manœuvre, l’équipe de cette firme se sert du piratage informatique, du sabotage et de la désinformation automatisée sur les médias sociaux, ajoute la même source.
Tal Hanan, un ancien agent des forces spéciales israéliennes âgé de 50 ans, travaille à titre privé sous le pseudonyme de « Jorge ». Il est doté d’une prouesse dont il se sert pour manipuler et influencer les élections à travers les réseaux sociaux, notamment en Afrique.
Selon les investigations, Hanan et sa structure offrent des services à des agences de renseignement ainsi qu’à des entreprises privées, y compris des services au moment de la campagne électorale.
La société israélienne, sans existence légale, surnommée « Team Jorge » par les journalistes, en raison du pseudonyme de Hanan, est composée d’anciens membres des services de sécurité israéliens.
Cependant, les différents commanditaires n’ont pas été identifiés.
Trois membres de Forbidden Stories, un journaliste de Radio France, un du quotidien israélien Haaretz et un autre du journal israélien The Marker, se sont fait passer pour des clients potentiels pour recueillir pendant plusieurs mois, des informations sur la « Team Jorge ».
Jorge revendique être « intervenu dans 33 campagnes électorales au niveau présidentiel, dont 27 ont été un succès », a-t-il confié à ses faux clients, selon Radio France.
En Afrique, « nous pouvons confirmer qu’au cours de l’été 2022, alors que l’élection présidentielle kenyane approchait, Jorge s’est intéressé aux comptes de proches du futur président, William Ruto », Dennis Itumbi et Davis Chirchir, membres de son équipe de campagne, selon le site Forbidden Stories.
Pour ses activités, la société a notamment développé, ‘’AIMS’’ (solutions avancées pour un impact médiatique), qui lui permet de créer à volonté des faux comptes sur les réseaux sociaux, mais aussi et surtout de les activer, de les animer pour leur donner un vernis d’existence, explique le collectif.