Une nouvelle organisation créée samedi 18 février par quatorze centrales syndicales nigériennes, et baptisée «Unité d’Actions Syndicales du Niger» (UAS- Niger), exigent le départ des bases militaires étrangères déployées sur le territoire national.
Dans une déclaration, l’UAS-Niger «condamne avec la dernière énergie, les exactions commises sur les populations civiles et militaires par des groupes armés non étatiques qui continuent d’endeuiller notre pays, et ce malgré la présence de plusieurs bases militaires étrangères installées sur notre territoire».
Evoquant la dernière attaque en date, survenue le 10 février dernier, contre un convoi de l’armée nigérienne, près de la frontière avec le Mali, le document indique que «ce nième drame pose véritablement le débat sur le détournement des fonds du ministère de la Défense nationale et la présence des bases militaires étrangères sur le sol nigérien».
L’UAS-Niger exige ainsi «le départ pur et simple de toutes les bases militaires étrangères et ce dans un bref délai, sinon elles seront responsables de ce qui leur arriverait».
La sortie médiatique des centrales syndicales intervient environ 10 mois après un vote du Parlement nigérien autorisant le déploiement au Niger de l’armée française, chassée du Mali, dans le but de renforcer la lutte contre le terrorisme. Après avoir été expulsée du Mali et du Burkina faso, l’armée française rencontre à présent des hostilités au Niger.
Comme par hasard, la réclamation de l’UAS- Niger a coïncidé avec une cérémonie, organisée près de Ouagadougou, marquant la fin officielle des opérations de la force française «Sabre» à partir du sol burkinabé. La junte militaire au pouvoir au Burkina Faso avait demandé à la France de retirer ses 400 soldats stationnés depuis 2010 dans le pays.