Le Sénégal a passé le témoin de la présidence de l’Union Africaine (UA) aux Comores, dont le chef l’Etat, Azali Assoumani le nouveau président en exercice de l’organisation panafricaine en remplacement du Chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.
C’est une première dans l’histoire des Iles Comores, un archipel volcanique situé au large de la côte Est de l’Afrique, dans les eaux chaudes de l’océan Indien. C’est aussi un fait particulier pour l’UA, dont la présidence tournante semblait être l’apanage des «grands» Etats du continent.
Les Comores étaient en concurrence avec le Kenya qui s’est finalement retiré. Un moment «historique» donc que le président Assoumani n’a pas manqué de souligner en prenant la parole sous sa casquette de nouveau Président en exercice de l’UA, tout en prenant la mesure de la lourde tâche qui l’attend.
Le premier gros défi du mandat d’Assoumani sera de parvenir à s’imposer. Pour cela, «il aura besoin du soutien d’autres hauts dirigeants africains, compte tenu du poids diplomatique limité de son pays», d’après certains observateurs.
«On se rend compte du poids de la responsabilité, à la fois sur les épaules de celui qui a été désigné, mais aussi sur celles du pays vis-à-vis de l’Afrique entière (…) Pour les Comores, c’est un challenge: moins d’un million d’habitants, une indépendance pas achevée… Être à la tête de l’Union africaine est un honneur, un privilège», confie Hamada Madi Boléro, conseiller diplomatique du président Azali Assoumani.