Quelques 230.000 électeurs djiboutiens sur une population totale d’environ un million d’habitants, se rendent ce vendredi 24 février, aux urnes pour élire leurs 65 députés qui siégeront à l’Assemblée nationale pour un mandat de cinq ans.
Le scrutin est marqué par le boycott décidé par les principaux partis de l’opposition, dont le Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD) ou encore l’Alliance Républicaine Pour le Développement (ARD), qui qualifient cette élection de «mascarade». Le MRD estime que les élections sont «non libres, non transparentes et non démocratiques».
Seulement deux partis sont en lice, à savoir l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) du président Ismaël Omar Guelleh et l’Union pour la démocratie et la justice (UDJ).
Pour plusieurs observateurs, ces élections ne sont qu’une simple formalité pour le parti au pouvoir qui devrait une fois de plus rafler l’essentiel des sièges, d’autant plus que l’UDG ne présente des candidats que dans deux des six circonscriptions électorales que compte Djibouti.
En 2018, l’UMP avait remporté 58 des 65 sièges, à la grande satisfaction du président Ismaël Omar Guelleh, 75 ans, qui dirige son pays depuis 1999 et qui est à son cinquième mandat.
Djibouti, petit pays situé sur de la Corne de l’Afrique, est reconnu et convoité pour sa position stratégique, entre l’océan Indien et le canal de Suez. Le pays abrite sur son territoire plusieurs installations militaires occidentales. La croissance économique à Djibouti devrait atteindre 5% en 2023 d’après les prévisions du Fonds monétaire international (FMI).