Le tribunal civil de Paris rendra son verdict ce mardi 28 février dans l’affaire opposant des militants environnementaux au groupe français TotalEnergies dont les activités en Ouganda dont pointées du doigt.
L’association «Amis de la Terre France » et cinq autres groupes de militants français et ougandais accusent TotalEnergies d’exproprier des terres de plus de 100.000 personnes sans indemnisation suffisante et de forer sur un parc naturel aux espèces menacées pour la construction d’un oléoduc pour transporter le pétrole brut de l’Ouganda vers la Tanzanie.
Ces organisations plaignantes demandent une suspension d’urgence des projets de TotalEnergies en Afrique de l’Est jusqu’à ce qu’une compensation financière ait été versée à ceux qui ont été lésés.
TotalEnergies, pour sa part, affirme que ses «plans de vigilance, de compensation et de relocalisation sont équitables et légaux», et qu’un tribunal français n’a pas le pouvoir de contrôler les activités à l’étranger de sa filiale TotalEnergies EP Ouganda.
Le verdict attendu ce jour sera le premier fondé sur la loi française de 2017 obligeant les grandes entreprises à identifier les risques pour les personnes et l’environnement dans leurs opérations mondiales et leurs chaînes d’approvisionnement, et détaillant les stratégies pour les prévenir.